128 pages
12 €
ISBN 2-910686-19-1



 

 

Point point virgule tiret
· Pétur Gunnarsson
traduit de l'islandais par Régis Boyer

Le livre que voici a été unanimement salué par la critique de son pays. Pourquoi ? D'abord parce qu'il donne de la vie quotidienne islandaise, telle que vue par des enfants ou des adolescents dans les années 1960, une image parfaitement juste et accordée à la problématique de la modernité en ce pays-là. Et c'est la première raison pour laquelle j'ai tenté de le rendre en français.
La seconde ressortit davantage à l'histoire littéraire. Il faudrait parler ici, bien entendu, de l'extraordinaire école des poètes dits «atomiques» qui s'exprima précisément dans les années 50 et qui n'a pas pu ne pas marquer Pétur. Mais je me satisferai de dire que le surréalisme, un certain surréalisme, préside sans aucun doute à l'inspiration de l'auteur de Point point virgule tiret, dont l'œuvre, d'ailleurs, s'est régulièrement poursuivie depuis, toujours à partir des mêmes prémisses et toujours selon une visée fidèle à des racines vraiment typiques.
En somme : deux, sinon davantage, ouvrages en un seul. Une initiation à l'existence de tous les jours en Islande, et une superbe variation sur la thématique la plus profonde de nos inspirations occidentales présentes. Car Andri, Doddi, Maggi, tant d'autres, n'auraient pas tout leur sens en dehors de la Reykjavík de 1960, mais ils nous interpellent ne serait-ce que par le regard à la fois fruste et hanté qu'ils jettent sur notre condition.

Régis Boyer

PRIX DE LITTÉRATURE NORDIQUE, 1999.