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États-Unis
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Phillip Baker
Rasta gang
(Blood Posse, 1994),
Alvik « Moisson rouge » (2009). Traduit de l’américain
par Thierry Marignac.
1970. Danny Palmer, adolescent récemment débarqué de Jamaïque avec sa famille, vit à Brooklyn où les Antillais sont les boucs émissaires des bandes de noirs américains qui s’affrontent de plus en plus violemment pour le contrôle des territoires. Danny pense trouver en Dave, star de foot et lui aussi d’origine jamaïcaine, le grand frère protecteur, mais celui-ci est envoyé au Vietnam. Danny se tourne alors vers les Rastafariens, un gang qui fait de lui un trafiquant de drogue et un tueur.
Dans un monde où l’ami d’un jour se transforme en ennemi mortel le lendemain, il ne faut avoir confiance qu’en ses armes. Dans ce roman de plus de cinq cents pages d’une extrême violence, il n’y a pas un instant de silence et de paix : les coups de feu claquent et le sang gicle sans discontinuer. Si la mystique rasta manque parfois de légèreté, l’intrigue laisse une très forte impression, l’auteur, avec une énergie rare, mettant en scène une réalité peu connue du ghetto noir des années 70, la xénophobie de ses habitants pour les nouveaux arrivants.
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