
320
pages
Cahiers photo couleur
25 €
ISBN 978-2-910686-80-2
Octobre 2020
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Chaque fois qu'un innocent a l'idée de monter un chef-d'œuvre,
le chœur des cafards entre en transe
chroniques cinématographiques
· Michel Audiard
?Édition établie, annotée et préfacée par Franck Lhomeau
Concernant ma modeste rubrique cinématographique, de nombreux lecteurs m’écrivent. Le dépouillement de ce courrier me tient lieu chaque matin de douche écossaise. Quel dommage, en vérité, que l’on ne puisse plaire à tout le monde ! Enfin… renonçant à faire, pour ou contre moi, l’unanimité, j’évolue tant bien que mal entre les envois de fleurs et les plus agressifs torpillages.
On a beau s’y faire, il n’empêche que les fervents du Septième Art ont parfois la dent dure.
Exception faite de vibrants ( je n’ose écrire pertinents) hommages relatifs à ma clairvoyance et à mon objectivité en matière de pellicule, je me fais quotidiennement traiter de « rebutant crétin », « démolisseur obtus », « analphabète prétentieux », tandis que les épithètes « vendu » et « refoulé » (sic), sont monnaie courante.
Certain correspondant (signant illisible et demeurant rue des Pyramides, Paris 2e) devrait toutefois se renseigner quant à ma date de naissance avant de me traiter péremptoirement de « vieux c… » comme il l’a fait dans une récente missive. Je ne discute pas l’épithète, mais je conteste l’adjectif.
Michel Audiard
L’Étoile du Soir, « Courrier-spécial »,
17-18 août 1946
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