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George Pelecanos
Un jour en mai
(The Turnaround, 2008),
Seuil/Policiers (2009).
Traduit de l’américain
par Étienne Menanteau.
Washington D.C., par une chaude journée de 1972. Trois jeunes blancs, Billy Cachoris, Peter Whitten et Alex Pappas, qui traînent leur ennui en buvant de la bière et en consommant de la drogue, décident d’aller provoquer les Noirs dans leur quartier. Bien mal leur en prend. L’expédition tourne mal : ils tombent sur les frères Monroe et Charles Baker. Billy parvient à s’enfuir, mais Peter est tué et Alex reste défiguré. James Monroe et Charles Baker, eux, seront condamnés à des peines de prison. Trente-cinq ans plus tard, Alex Pappas, qui a repris le coffee shop de son père, s’apprête à le céder à son fils aîné (son plus jeune fils a été tué en Irak). De son côté, James Monroe tente de refaire sa vie, tandis que son frère Ray s’inquiète pour son fils basé en Afghanistan. C’est alors que Charles Baker, récemment sorti d’un de ses nombreux séjours en prison, veut régler ses comptes et se venger de ceux qu’il tient pour responsables du gâchis qu’a été sa vie.
Chroniqueur des quartiers populaires de Washington, Pelecanos, à qui l’on doit les aventures de Peter et Dimitri Karras, Marcus Clay, Nick Stefanos et les autres…, signe là une intrigue dont la tension va crescendo. Une fois de plus, il décrit un Washington qui ne guérit pas de ses dissensions communautaires. Cette fois, Pelecanos renouvelle avec brio le thème codifié de la vengeance (même si le dénouement manque un peu d’originalité) et campe des personnages pour lesquels il a de l’empathie et qu’il nous rend familiers au bout de quelques lignes.
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